Restitution as a ‘Second Chance’ for Investor-State Relations: Restitution and Monetary Damages as Sequential Options
Abstract
The availability and appropriateness of non-pecuniary remedies in investor-state arbitration has been a matter of controversy, at the centre of which is the concern over the infringement of sovereignty by restitution. This article aims to demonstrate that there are situations where restitution should be regarded as a preferable remedy for the host state, rather than as a threat to its sovereignty, for it gives the state the opportunity to re-establish and maintain long-term investment relations with the relevant investor and, more importantly, to demonstrate its continuing commitment to the international investment and arbitration agreement (IIA) by complying with the restitution order. On the other hand, even in such situations, practical restrictions on ordering restitution, that is, the nec ultra petita principle and non-enforceability of non-pecuniary remedies, could effectively prevent the tribunals from ordering restitution. As a way to address this issue, this article proposes a ‘two-options’ approach, under which arbitral tribunals order restitution as the first option, and compensation as the second option, enabled when the first option fails. It argues that this approach is an effective way to give a ‘second chance’ for the host state to demonstrate its continued commitment towards a long term and stable investment environment in conformity with the IIA, while providing compensation as a safety net for the investors against the risk of non-enforceability of restitution. It concludes by proposing the inclusion of this approach in future IIAs as a way to put this approach into practice.
Français
La disponibilité et l’opportunité des recours non pécuniaires dans le cadre de l’arbitrage investisseur-État suscite de nombreuses controverses, au centre desquelles se trouve la question de l’atteinte à la souveraineté par le mécanisme de la restitution. Cet article vise à démontrer qu’il existe des situations où la restitution doit être considérée comme un remède préférable pour l’État hôte plutôt qu’une menace à sa souveraineté. La restitution offre à l’État la possibilité de rétablir et de maintenir des relations d’investissement à long terme avec l’investisseur concerné. Plus important encore, la restitution permet à l’État de démontrer son engagement continu envers l’accord international sur l’investissement (AII) en se conformant une sentance arbitrale ordonnant une restitution. En revanche, même dans de telles situations, des restrictions pratiques, c’est-à-dire le principe nec ultra petita et l’inexécution des recours non pécuniaires, pourraient de facto prévenir les tribunaux d’ordonner la restitution. Pour résoudre ce problème, cet article propose une approche « à deux options » selon laquelle les tribunaux arbitraux ordonnent la restitution en tant que première option, et la compensation en tant que deuxième option lorsque la première échoue. Cet article avance que cette approche constitue un moyen efficace de donner une « seconde chance » à l’État hôte de démontrer son engagement au maintien d’un environnement d’investissement stable et durable en conformité avec l’AII, tout en gardant la compensation comme filet de sécurité pour les investisseurs contre le risque de non-exécution de la restitution. L’article conclut en proposant l’inclusion de cette approche dans les AIIs futurs afin de mettre en pratique cette approche.