The Interplay of Sovereignty, Personality and Consent in the Execution of Arbitral Award Debts against Non-Party State-Owned Enterprises
Note. THE INTERPLAY OF SOVEREIGNTY, PERSONALITY AND CONSENT IN THE EXECUTION OF ARBITRAL AWARD DEBTS AGAINST NON-PARTY STATE-OWNED ENTERPRISES
Abstract
The 21st century has seen the continuance of the internationalization of business and trade, and with it the growth in popularity of international arbitration as a mechanism to resolve cross-border disputes. Yet the enforcement of international arbitral awards continues to be one of the key challenges of the international arbitration system, complicated further where the non-complying award debtor is a state. In circumstances where principles of sovereign immunity fetter the ability of an award creditor to execute against the assets of a state debtor, an alternative route that has gained increasing traction has been the possibility of executing against the assets of a State-Owned Enterprise (SOE) through a legal technique known as ‘reverse piercing.’
This paper analyzes the English judiciary’s various approaches to answering the question of whether an SOE can be held liable for the award debts of a state via reverse piercing, and undertakes what most other commentary has not. It endeavours to identify the underlying assumptions of the reverse piercing concept. It demonstrates that it is predicated on particular conceptions of the role of the state, sovereignty, personality, and consent, as well as the relationship and interplay between these. It finds that holding SOEs liable for the award debts of a state can only be supported if an absolutist conception of sovereign personality continues to be adopted and the importance of the notion of consent as a foundational basis for arbitration continues to diminish. Accordingly, it challenges such conceptions by proposing that if one adopts non-absolutist and non-monolithic conceptions of sovereignty and legal personality, and that if one acknowledges that consent is the foundational basis for arbitration, then there can be no basis for supporting the proposition that an SOE can be held liable for the award debts of a state and its assets executed against in satisfaction of such debts. Perhaps of greater significance, this articles notes that the paradox of an increasingly evanescent notion of consent as the foundational basis for arbitration has been the blurring of the boundaries of legal personality. This has aggravated difficulties with delineating the boundaries of sovereignty. The law respecting the execution of arbitral award debt therefore continues to struggle to reconcile itself with the realities of the role of the modern state in the 21st century.
Français
Le 21ème siècle a vu la continuation de l’internationalisation des affaires et des échanges, et avec, le gain de popularité de l’arbitrage international en tant que mécanisme pour la résolution de disputes transfrontières. Cependant, l’exécution des sentences arbitrales continue à être un des défis essentiels du système d’arbitrage internationale. Cette exécution est rendue plus compliquée quand le débiteur qui ne se soumet pas à la sentence est un État. Dans les circonstances où les principes de l’immunité souveraine entravent la capacité d’un créancier de s’exécuter contre le capital d’un État débiteur, une route alternative qui devient de plus en plus populaire permet de s’exécuter contre le capital d’une entreprise d’État grâce à une technique juridique qui s’intitule “reverse piercing”.
En analysant les opinions des juges anglais concernant la possibilité qu’une entreprise d’État soit tenue responsable pour les dettes de la sentence à travers le reverse piercing, cet article réalisera ce que la plupart des commentaires n’ont pas réalisé. L’article tentera d’identifier les hypothèses qui sont à la base du reverse piercing, démontrant que cette dernière est prédiquée sur des conceptions particulières du rôle de l’État, de la souveraineté, de la personnalité et du consentement, mais aussi des relations et des interactions entre ceux-ci. L’article démontre que tenir les entreprises d’État responsables pour les dettes de sentences d’un État ne peut être soutenu que si une conception absolutiste de la souveraineté de la personnalité continue d’être adaptée, et que l’importance de la notion de consentement comme la base de fondement de l’arbitrage continue à diminuer. L’article conteste de telles conceptions. L’article propose que si on adopte des conceptions non-absolutistes et non monolithiques de la souveraineté et de la personnalité juridique, et si on admet que le consentement est la base de fondement de l’arbitrage, alors il n’y a pas de raison pour appuyer la proposition qu’une entreprise d’État est capable d’être tenue responsable pour les dettes de la sentence d’un État, et que son capital peut être attaqué afin de satisfaire le paiement de ces dettes. Plus significativement, cet article notera que le paradoxe de la notion de consentement qui devient de plus en plus évanescente, et qui est à la base de fondement de l’arbitrage, estompe les frontières de la personnalité juridique. Cela a aggravé les difficultés de délinéer les frontières de la souveraineté. La loi respectant l’exécution de la reconnaissance de dette d’une sentence arbitrale continue alors à avoir du mal à se réconcilier avec les réalités du rôle de l’État moderne dans le 21e siècle.